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popopopop petite cervelle

18 mai 2012

c'est pas pour dire, mais y aurait pas comme une ressemblance?

bruni vendetta

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18 mai 2012

Ne pas confondre spoil system et changement

La nouvelle n'a semblé surprendre personne et n'a suscité que quelques vagues commentaires. Quelques jours après l'élection de François Hollande, Fabien Namias a décidé de quitter la direction du service politique de France 2 pour rejoindre Europe 1. Explication de cette auto-sanction par le spécialiste médias du Point : proche de Claude Guéant, Namias a préféré partir que de s'exposer à une prévisible polémique.

Le lendemain, la rédaction de France 3 sortait du douloureux mutisme auquel elle était contrainte depuis cinq ans, pour hurler sa révolte contre les méthodes dictatoriales et brutales d'une direction nommée sous Celui-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom. Une accusation des plus graves dans cette période où chacun doit s'agenouiller devant la sacro-sainte Concertation, Mère de toutes les vertus, Ciment de notre Nouvelle Nation éprise de normalité et de dialogue. Sous-entendu, c'est quand qu'on vire ces collabos et qu'on nomme des potes à nous ?

Le « spoil system » est donc devenu un réflexe naturel pour tous les acteurs de l'audiovisuel public. En toute naïveté, peut-on espérer que le « changement » ne se traduira pas par une énième chasse aux sorcières et une énième promotion des copains ? Que la classe politique fera preuve d'un peu de maturité et finira par comprendre que ça ne sert à rien de vouloir contrôler les médias ? Que la compétence deviendra le critère primordial dans la nomination des dirigeants ? Qu'on laissera un peu de temps aux équipes pour construire un projet cohérent et pérenne ? Et surtout, aurons-nous un jour dans ce pays une vraie réflexion, sereine et constructive, sur la place du service public, son rôle, son financement ?

 

18 mai 2012

Cas d'école déconcertant

 

Il aura donc fallu moins de 24 heures au gouvernement Ayrault pour effectuer son premier rétropédalage, sur l'un des sujets préférés des auditeurs qui ont la parole : les rythmes scolaires. Pas question ici de donner un énième avis dans un débat qui de toute façon ne finira jamais, mais de remarquer ce que cette petite affaire révèle des us et coutumes de nos dirigeants de tout bord

Petit rappel : jeudi, Vincent Peillon, tout émoustillé des nouvelles fonctions qu'on vient de lui passer, annonce qu'à la rentrée 2013, les écoliers et leurs enseignants repasseront à la semaine de cinq jours. Aussitôt ou presque, Ségolène Royal s'insurge contre une décision prématurée, qui aurait du à ses yeux faire l'objet d'une longue concertation . Pour l'UMP, Nadine Morano souligne vendredi matin que « quatre jours, il faut savoir que ça correspond aussi à une réalité, un besoin des familles ». Quelques minutes plus tard, Jean-Marc Ayrault himself recadre son ministre de l'Education et annonce l'ouverture d'une grande concertation. Ouh le beau débat pour un weekend de pont, ouh la belle concertation comme on les aime chez nous!

Sauf que si Vincent Peillon a cru pouvoir annoncer aussi rapidement cette mesure, c'est que son prédécesseur Luc Chatel comptait lui aussi la faire adopter en cas de réélection de Nicolas Sarkozy. Ses services ont travaillé sur le dossier depuis plusieurs mois, un groupe de travail (c'est le mot de droite pour concertation) s'est réuni plusieurs fois.

Résumons-nous : voici donc un dossier déjà préparé, quasi-bouclé, dont il suffisait de s'inspirer pour élaborer vite et bien un texte que le Parlement aurait de toute façon pu amender. Eh bien non, on va lancer une grrrrande concertation qui coûtera un peu de sous et beaucoup de temps inutile, parce que tout le monde a une idée derrière la tête . Ségolène se fiche pas mal des rythmes scolaires, elle voulait juste envoyer le message « n'oubliez pas mon perchoir ou je vais vous pourrir la vie pendant cinq ans ». Nadine Morano conteste une mesure qu'elle aurait défendu bec et ongle si elle émanait d'un gouvernement UMP.

Et Jean-Marc Ayrault sacrifie à la nouvelle religion du dialogue qui doit apparaître comme l'alpha et l'oméga de sa politique, et qui permettra aux syndicats de faire semblant de peser sur une décision dont les modalités sont déjà largement esquissées. Et puis pas question d'avoir l'air de s'appuyer sur le travail du précédent gouvernement, qui bien entendu n'a rien fait de bien...

Mais bon, hein, show must go on

 

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  • "J'ai la chance de ne pas avoir de goût" (Berroyer). "Je vais vous étonner par ma mauvaise foi" (Jacques Chirac) "Ce n'est que moi, ce n'est que moi, une espèce disparue, une espèce menacée" (Raphael)
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